« Canicule. Essai de mythologie sur Yvain de Chrétient de Troyes » est un essai de Philippe Walter.
Présentation :
Pourquoi Yvain est-il un « chevalier au lion » ? Que signifie ce titre de gloire ?
Le présent essai de mythologie arthurienne replace le roman de Chrétien de Troyes dans le cadre de certains mythes indo-européens liés au calendrier.
Lorsque que le soleil rejoint le signe zodiacal du Lion, une étoile très brillante règne au firmament de l’été : du 22 juillet au 23 août, elle apporte la chaleur torride, la peste et la rage mélancolique. C’est la Canicule, qui appartient à la consellation du chien.
Le destin d’Yvain, « chevalier au lion », subit l’influence de cet astre qui connaissaient déjà Homère et Virgile. Au Moyen Âge encore, astronomie et mythologie restent indissociables : leur apport est décisif pour une compréhension renouvelée du roman de Chrétien.
Avis :
Un essai passionnant !
Avec ce livre, ma vision d’Yvain est complètement changée. Ce récit de Chrétien de Troyes est mon préféré de l’ensemble de l’œuvre de Chrétien de Troyes (sous réserve, car je n’ai pas encore lu Perceval) et j’ai pu découvrir une profondeur que je ne soupçonnais qu’à peine !
Je savais que Philippe Walter avait travaillé sur la temporalité et le calendrier dans le monde arthurien. Dans cet essai, l’idée est parfaitement développée et on découvre que des éléments à premières vues anodins ne le sont pas.
L’auteur analyse les événements et les personnages du récit et met en évidence leurs fonds mythologiques. Puis comment ces éléments s’apportent à l’univers calendaire des populations celtiques, voire préceltiques (indo-européennes).
On découvre l’origine et les fonctions des personnages qu’Yvain croise, affronte ou sauve : Laudine et Lunet, Escadoc, Calogonant, les fils de Netun… Sans oublier les lieux comme la fontaine de Barenton : on ne peut oublier que l’eau (et les gués) est un endroit important dans la mythologie celte et pour les accès à l’Autre-Monde qu’elle permet.
Mais là, vous allez me dire : pourquoi canicule ? Je vous répondrais bien de lire le livre, mais ce serait un peu s**** de ma part. En fait, la réponse est dans la présentation du livre : « Lorsque que le soleil rejoint le signe zodiacal du Lion, une étoile très brillante règne au firmament de l’été : du 22 juillet au 23 août, elle apporte la chaleur torride, la peste et la rage mélancolique. C’est la Canicule, qui appartient à la constellation du chien »
Pour en savoir plus, vous savez quoi faire.
Ma chronique est un peu terme, je le conçois. Mais je ne voudrais pas prendre le risque d’aller dans le détail et dire une bêtise.
Je pense que cet ouvrage est très intéressant pour saisir de très nombreuses choses aussi bien que le monde mythologique celtique, mais aussi sur le récit de Chrétien de Troyes.
Un livre que je recommande chaleureusement.