« Perceval : Le Pêcheur et le Graal » est un essai de Philippe Walter.
Présentation :
Jeune « naîf » ébloui par la rencontre de beaux chevaliers, Perceval abandonne sa mère et se rend chez le roi Arthur pour se faire adouber. Là, il tue le chevalier Vermeil qui terrorise la cour et, après de multiples aventures, se retrouve au château du Roi Pêcheur à la terre stérile. Voyant défiler d’étranges objets, dont le Graal, Perceval ne pose aucune question et reste muet. Mutisme fatal qui l’éloignera à tout jamais du précieux « plat » et de ses révélations. Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes fonde le mythe le plus important du Moyen Âge. De ce texte énigmatique et fascinant va procéder, en effet, toute une moisson de chefs-d’œuvre, de représentations et de questions qui continuent d’inspirer l’imaginaire de l’Occident.
Eminent spécialiste de littérature médiévale, Philippe Walter entreprend de répondre aux nombreuses interrogations suscitées par ce livre que l’on a dit souvent, à tort, inachevé. Grand connaisseur du monde celtique, s’appuyant également sur les recherches de Claude Lévi-Strauss et de Georges Dumézil, il montre que le roman du poète champenois constitue un ensemble parfait recelant bel et bien un contenu initiatique : les mythologies de la pêche et du poisson sacré éclairent une part du mystère. Au terme de cette magistrale étude, le Conte du Graal revêt alors sa véritable dimension spirituelle.
Avis :
Un essai qui m’a moins emballé que d’autres du même auteur.
Pour continuer dans ma lignée des livres de Philippe Walter, j’ai lu ce livre SUR Perceval (ou Provençal le Gaulois, ha ha ha), le roi pêcheur et le Graal (qu’est une pierre incandescente).
Comme toujours, le sujet est très intéressant et j’ai appris beaucoup de chose, probablement plus que dans les ouvrages sur Arthur ou Merlin (il faut dire que je m’étais aussi moins penché sur Perceval).
Ceci dit, l’ouvrage traite beaucoup du livre et de son contexte de réalisation. Cette partie sur le destinataire, les raisons qui ont poussé à l’écriture de ce livre, le lien entre le personnage de Perceval et le possible destinataire est intéressante, mais j’avoue que ce n’est pas tellement ce que j’espérais lire dans cet ouvrage. Je ne dirais pas que cela a été une déception…
Heureusement, les parties sur le Graal et surtout l’origine du graal, le lien avec le roi pêcheur ainsi qu’une fois encore l’importance de la parole (nous sommes dans un terreau celtique) m’a passionné. Et pour celles et ceux qui voudraient savoir : le graal (oui, sans majuscule dans le livre de Chrétien de Troyes) est un plat à poisson ! C’est décevant hein ? Moi j’adore, car du coup, on comprend très vite le lien qui peut l’unir au Roi Pêcheur.
On retrouve dans ce récit l’importance que les rois (celtes) ont sur la terre. Cela m’a rappelé le personnage de Nuada qui ne peut plus régner lorsqu’il perd son bras : un roi doit être intégré corps et âme sinon la Terre en souffre.
Le livre se lit très bien et je pense qu’une personne n’ayant pas trop de connaissance dans le domaine pourra le lire, même s’il est possible qu’il passe à côté de certaines choses. Je crois hélas que c’est le problème de ce type d’essai qui fait appel à des connaissances plus vastes que celles exposées.
Donc malgré une petite moins intéressante (de mon point de vue), ce livre a été une belle lecture.