« La voie des oracles, T.02 : Enoch » est un roman jeunesse d’Estelle Faye.
Synopsis :
Poursuivis par les hommes d’Aedon, Thya, Enoch et Aylus fuient dans les terres barbares…
Sur les routes, les trois acolytes vont découvrir un monde très divers, coloré, fabuleux, où des magies et des mystiques plusieurs fois centenaires côtoient des aspirations farouches à la liberté. Un monde plus vaste et plus étrange que tout ce qu’ils auraient pu imaginer.
Au cours de ce nouveau voyage, Thya et Enoch vont à nouveau être mis à l’épreuve, et se révéler, ou se perdre…. Avec, en fond, la menace grandissante d’Aedon, soutenu cette fois par un nouvel allié surnaturel…
Avis :
Un second tome sympa, mais que j’ai un peu moins aimé que le premier.
Nous continuons donc de suivre « la fuite » de la jeune Thya, d’Enoch et d’Aylus (le dernier venu du groupe si l’on peut dire). Ces derniers vont vers l’Est à la poursuite de dieux anciens, les Dieux voilés, anciennes divinités étrusques presque oubliées. Mais est-ce pour un bien ou un mal ?
Il y a de très bonnes choses, mais j’ai envie de commencer par les petites choses qui ne m’ont pas emballé.
Je crois que j’ai eu un peu de mal avec le côté « road-trip » de ce tome (alors que dans le premier, ça voyage aussi beaucoup, allez savoir pourquoi.). Peut-être parce que les personnages passent trop vite dans les contrées… je ne sais pas trop (oui, je suis pénible).
Ensuite, j’ai eu un peu de mal avec les trop grands nombres de points de vue. Il est vrai que pour comprendre ce qui se trame et peut-être ne pas trop rester figé dans la narration, ces changements de protagonistes étaient nécessaires.
Mais il y avait plein de bonnes choses aussi.
J’aime particulièrement l’évolution du personnage de Thya. Elle perd en innocence au fur et à mesure des aventures et des drames qui la touchent. On sent qu’elle change d’avis sur certains aspects de la vie et aussi de sa relation à ses pouvoirs. Bon, je la trouve un peu trop « attachée » à Enoch, mais si vous lisez mes chroniques vous savez bien que les histoires d’amour ce n’est pas mon truc ! Mais bon, il y a de très bonnes choses dans cette affaire et on ne tombe pas dans du mielleux.
En parallèle, on voit aussi le personnage d’Aedon changé et là aussi j’ai trouvé son évolution très intéressante.
J’avoue que dans ce tome, j’ai développé une affection particulière pour le Minuscule que je trouve adorable.
Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est que depuis le tome 1 en Gaule, les personnages voyagent et découvrent d’autres civilisations et mode de vie. L’auteur ne limite pas sa vision au monde romain, mais l’étend. J’aime ce recul qui permet de voir que Rome et Byzance ne sont pas des perles au milieu du rien du reste du monde. C’est par exemple un défaut que l’on retrouve dans les études historiques ou archéologiques (la grande Pyramide c’est génial certes, mais 2000 ans plus tôt, en Bretagne, on construisait Barnenez).
Pour faire « cet aplatissement », on voit que l’auteure a fait des recherches très poussées. Bref, elle sait de quoi elle parle !
J’aime quand les choses ne sont pas tous biens gentils ! Et j’avoue que j’ai parfois été très surpris des choix de l’auteure dans les drames qui touchent son héroïne, mais que c’est plaisait ! On sent bien qu’elle n’a pas écrit pour plaire à son lectorat. Non, elle ose des choses et j’ai beaucoup aimé.
La fin est très intéressante et le prochain tome m’intrigue vraiment.
Un roman jeunesse que j’ai bien aimé (lu en deux jours), mais qui m’a moins plus que le premier. Mais j’avoue que j’ai hâte de connaitre la conclusion de cette Histoire.