« Arthur, l’ours et le roi » est un essai de Philippe Walter.
Présentation :
Prestigieux souverain des chevaliers de la Table ronde, le roi Arthur a suscité bien des rêveries et de nombreuses interrogations. D’où vient-il ? Qui est-il ? Authentique chef guerrier de la résistance bretonne face à l’envahisseur saxon du Ve siècle ? Personnage littéraire issu des grandes épopées et des textes médiévaux ? Il est bien difficile de suivre les multiples chemins empruntés par Arthur et sa suite…
En s’appuyant sur l’étude des textes, l’histoire et l’archéologie, Philippe Walter, grand spécialiste de la littérature arthurienne et du cycle du Graal, entreprend de retrouver l’origine du roi, de retracer son itinéraire et celui de son magique entourage. Au fil des pages, Arthur reprend sa véritable stature : émanant de la tradition orale et de la mémoire populaire préchrétienne, il hérite par bien des aspects d’une antique créature de la mythologie celtique, celle de l’ours sacré des cultes cosmiques.
Ainsi, au terme de cette enquête approfondie, le mystère autour du célèbre roi et de ses héroïques chevaliers se dissipe, sans perdre néanmoins de sa densité poétique.
Avis :
Un essai que j’ai beaucoup apprécié.
Comme je l’avais déjà dit pour l’essai sur Merlin, l’auteur possède une écriture très simple qui rend l’ouvrage accessible à tous bien que le contenu, lui, reste très érudit. L’ouvrage est donc accessible aux publics qui n’ont pas l’habitude de se pencher sur des ouvrages universitaires et qui craindraient ce type de livre.
Pour le contenu, je m’excuse à l’avance, mais comme je l’ai lu il y a plus d’un mois (et que je n’ai pas fait la chronique à chaud). Bref, je n’en parlerai donc probablement pas à son juste mérite.
L’ouvrage débute sur les origines d’Arthur, que ce soit sur l’aspect historique du personnage, l’aspect légendaire et mythologique, puis sur sa naissance dans les récits.
On découvre donc les symboles et la signification des personnages ou des lieux liés à Arthur : Tintagel, Ygerne ou encore Uther.
Les exploits sont évoqués, ainsi que son lien aux fées.
Mais je crois que ce qui m’a le plus intrigué, c’est la partie sur le lien entre Mordred et Arthur. Pour résumé vite, ce fils incestueux relèverait plus du désir d’Arthur de création d’une lignée qu’une faute entre deux inconnus ou encore la volonté d’une sœur de nuire.
Je pense que je ne parle vraiment pas à sa juste valeur de ce livre qui m’a beaucoup plus et que j’ai lu avec un certain plaisir. L’auteur a travaillé sur de très nombreuses figures de la légende arthurienne (Merlin, Arthur, Perceval, Galaad, Yvain, Gauvain).
Un reproche à faire : les annotations qui sont à la fin de chaque chapitre ! Que c’est pénible ! Les notes, c’est en bas de page pour avoir accès directement à la référence bibliographique ! Grrr.
Pour celles et ceux qui s’intéressent à la légende arthurienne, je ne peux que vous conseiller cet ouvrage très accessible.