« Romans de la Table Ronde » est un ouvrage contenant « Erec et Enide », « Cligès ou la fausse morte », « Lancelot, le chevalier à la Charrette » et « Yvain, le chevalier au lion » de Chrétien de Troyes.
Présentation :
» Le roi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde. Les merveilles de Bretagne et de Brocéliande. Les amours de Lancelot et de la reine Guenièvre. Perceval en quête du Graal. Ces récits, qui aujourd’hui encore enflamment l’imagination et inspirent écrivains, musiciens, cinéastes, ont été contés il y a plus de huit siècles par un des premiers et des plus grands romanciers français, Chrétien de Troyes. Ils fournissent la matière de ses cinq romans, réunis et traduits en français moderne dans ce volume. (…) Les amateurs de la littérature celtique trouvent chez lui abondamment leur compte. Mais ils trouvent plus que des récits mystérieux, des chevaliers, des fées et des géants, des châteaux et des forêts. Ils trouvent des romans si subtils et si profonds que l’on n’a jamais fini de les approfondir et de les comprendre. Des romans qui ne boudent pas le plaisir de l’aventure et y ajoutent celui d’en deviner le sens. Des romans qui donnent à penser autant qu’à rêver. »
Avis :
De lectures mitigées.
J’ai eu une première déception en lisant les trois premiers récits de ce livre (j’avais déjà lu Yvain dans une autre édition), c’est de constater que les textes n’étaient pas dans leurs intégralités. Bon, je l’ai payé 1 €, mais quand même. Je vais devoir les relire dans des versions complètes.
D’ordre général, je n’ai pas été super emballée. En effet, Yvain m’est apparu comme le récit le plus intéressant des quatre.
Erec et Enide:
L’histoire commence avec Arthur qui fiche le bordel : la tradition du cerf blanc. Celui qui tuera le cerf pourra embrasser la plus belle fille du royaume. OK, bien, mais qui est cette plus belle fille ? Personne ne souhaite cette chasse pour ne pas brusquer soit les dames, soit les maris…
Erec, suite à moult péripéties, est le vainqueur, ramène la plus belle fille en la personne d’Enide. Bon, tout est bien qui finit bien. Seulement…
Erec, très amoureux, devient une sorte de larve qui ne fait plus rien. Finalement, il repart à l’aventure avec Enide. Mais il boude, car il estime que c’est la faute de cette dernière s’il est devenu un peu flan…
Encore moult péripéties et au final, tout le monde se réconcilient, tout le monde il est content.
L’ensemble est assez sympa, mais pas transcendant. Erec est un personnage plutôt pénible.
Cligès ou la fausse morte :
Le récit se compose de deux parties. La première évoque les parents de Cligès avec beaucoup d’histoire de famille, de combat et de choses de ce genre.
Puis arrive la seconde concernant vraiment Cligès et Fenice. Là on se retrouve avec un mélange de Tristan et Iseult : une histoire de potion, mais pas entre les amoureux : entre Fenice et son mari pour que son mari rêve le soir qu’il possède sa femme (Fenice ne veut appartenir qu’à Cligès) ; une histoire de nourrice qui aide ; une histoire d’amour d’une femme et d’un oncle et d’un neveu ; ainsi que du Roméo et Juliette qui a marché : la demoiselle ne meurt pas, les amours sont vécus malgré la découverte de la supercherie (le mari trouve la bonne idée de mourir).
Là encore, je n’ai pas particulièrement accroché. Les personnages sont sympas, mais j’avais hélas un sentiment de déjà vu, bien que celui-ci ne soit pas complètement vrai sur le fond.
Lancelot, le chevalier à la charrette:
Guenièvre est enlevée par Méléagant. Lancelot et Gauvain partent à sa rescousse (Arthur ne bougeant pas beaucoup son arrière-train). Nous suivons donc l’amoureux transi.
Si le début est assez long (la recherche de la reine), j’avoue que la suite m’a beaucoup plus plu. On y retrouve des tournois, des combats, des trahisons, des retournements de situations, des pleurs…
Mais bon sang, il faut abattre Lancelot – il chiale sans arrêt – et Guenièvre.
Par contre, j’ai beaucoup aimé le personnage de Méléagant ainsi que son père. Je l’ai trouvé profond et j’ai apprécié l’esprit malhonnête de Méléagant. Ça change, car il est plus complexe et, contrairement à pas mal de personnages mauvais qui font rédemption ou qui sont soumis à des sorts, il est vraiment mauvais. Il ne perd pas une occasion de faire du mal à Lancelot et/ou perdre Guenièvre.
Yvain, le chevalier au lion:
Je l’avais déjà lu.
Trois livres qui ne m’ont pas particulièrement passionné. De plus, le fait qu’ils soient incomplets m’a déplu (même si je ne pense pas que l’ensemble aurait été plus palpitant).
Cependant, j’ai été très contente de lire ces œuvres fondatrices de la légende arthurienne. Mais je vais devoir les relire un jour ou l’autre en version complète.