« Les moomins sur la riviera » (en VO « Muumit Rivieralla ») est un dessin animé de Xavier Picard avec les voix française de Emmanuel Garijo, Céline Ronté, Anne Plumet, Pascal Casanova, Bernard Alane, Dorothée Pousséo.
Synopsis :
La famille Moomins s’engage dans une aventure par delà les mers et arrive à La Riviera, luxuriante station balnéaire. Très vite, Snorkmaiden s’éprend d’un playboy local, Moomin découvre la douleur de la jalousie, Pappa devient l’ami d’un aristocrate et adopte la particule « De Moomin », et Mamma se désole de voir les siens renier leurs valeurs. D’ordinaire unis et solidaires, les membres de la famille Moomins se déchirent, mettant ainsi en péril leurs relations.
Avis :
Un film d’animation qui ne m’a pas convaincu.
Je garde un assez bon souvenir du dessin animé de mon enfance (dont le générique est toujours une source de réconfort dans les moments de déprime) et j’étais donc hyper heureuse de voir ce dessin animé.
Hélas, je n’ai pas été convaincu.
Avant toute chose, je n’ai jamais eu le plaisir de lire les livres de Tove Jansson, donc je ne ferai pas de comparaison avec ses ouvrages.
Je pense que ce qui pêche le plus dans ce film, c’est le scénario parfois un peu brouillon. En effet, il y a des passages donc on se demande vraiment ce qu’ils font là, des personnages (comme le chat des pirates) qui apparaissent et disparaissent aussi vite que la lumière et sans que leur présence ait apporté quelque chose…
J’avoue que j’ai aussi trouvé un très gros décalage avec le début et les pirates puis avec le voyage vers la riviera. Les deux éléments s’accordent assez mal à vrai dire.
C’est assez dommage, car il y avait de bonnes idées.
Il y a quelque chose qui m’a aussi gêné, mais je ne sais pas si ça doit être positif ou négatif. En effet, j’ai trouvé que le film manquait un peu de « moral ». Alors je ne voudrais pas qu’on s’imagine que j’aime les grands dessins animés moralisateurs « genre, ce n’est pas bien de faire ci » ou « il faut toujours écouter ces parents ». Mais il est vrai qu’une petite leçon, une petite nuance à tirer peuvent avoir du bon pour le jeune public. Or, dans notre cas, je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne chose cette absence de « moral » (ou leçon, c’est moins réac comme terme non ?) ou si c’est un manque. Je dis ça parce qu’il y a quand même des choses qui auraient mérité quelques « nuances ».
Je pense par exemple au marquis de Montgaga – riche aristocrate — qui rêve d’une vie d’artiste et de bohème. Mais quand il goute à cette vie, il réalise que cette vie n’est peut-être pas pour lui… mais entre une vie de riche insipide et face et une vie de bohème, il y a peut-être un juste milieu non ?
Mais je crois que la chose qui m’a le plus choqué, c’est la relation de Moomin et de Snorkmaiden. C’est quand même super malsain. Entre Moomin qui devient jaloux (il va presque jusqu’à menacé Snokemaiden !) et Snorkmaiden qui se n’a jamais l’air de réaliser quelle tension elle créait entre Moomin et son play-boy… surtout que jamais, même à la fin, on n’a jamais l’impression que Snorkmaiden se rend compte de ce qu’elle fait.
J’ai vraiment eu un problème avec ce personnage de Snorkmaiden. Elle aurait pu être intéressante (genre la jeune fille attirée par la jet-set, mais qui finit par s’en lasser, qui découvre la superficialité de la chose), mais hélas, elle est creuse et ne se pose jamais vraiment de question sur son comportement. On pourrait mettre ça sur le compte de sa naïveté, mais je trouve que ce n’est pas suffisant.
Et c’est dommage, car Snorkmaiden est capable de se donner les moyens quand elle veut.
Ce que j’ai aimé dans ce dessin animé, c’est l’univers. Je ne peux que me référer à la série de mon enfance, mais j’ai retrouvé visuellement plein de choses. Et j’avoue que c’était super plaisant.
J’ai aussi beaucoup apprécié le personnage de Maman Moomins, le seul personnage vraiment sensé de l’histoire. Sa naïveté première est vite dépassée pour se rendre compte de la superficialité des choses. Elle a presque quelque chose d’un Candide éveillé avec sa passion pour le jardin.
Le personnage de Little My est assis génial ! Un démon cette petite, mais qui n’est pas méchante en fin de compte. Je regrette juste qu’elle ne soit là que comme décors.
Bref, malgré un bon visuel et des idées pas bêtes à la base, ce film d’animation m’a paru assez brouillon et superficiel. Il manque beaucoup de profondeur. C’est bien dommage…