« L’autre ville » est un roman tchèque de Miche Ajvaz.
Synopsis :
Dans une librairie de Prague, un homme trouve un livre écrit dans un alphabet inconnu et l’emporte chez lui ; bientôt l’ouvrage lui ouvre les portes d’un univers magique et dangereux. À mesure qu’il s’enfonce dans les méandres de cette autre ville, il découvre des cérémonies baroques, des coutumes étranges et des créatures fascinantes ; derrière la paisible Prague des touristes, des cafés se muent en jungles, des passages secrets s’ouvrent sous les pieds et des vagues viennent s’échouer sur les draps…
Livre hypnotique entre merveilleux et surréalisme, L’Autre Ville est une ode à la quête, et au courage nécessaire pour affronter les nouveaux mondes qui ne cessent de nous appeler.
Avis :
Un roman étrange que j’ai bien aimé, si ce n’est le dernier chapitre.
Un ouvrage bizarre. Bizarre peut-être parce que je n’ai jamais rien lu de ce genre. Une accroche le décrit comme texte surréaliste et, effectivement, je pense que c’est le mot.
Nous suivons un homme qui, après avoir trouvé un livre à l’écriture indéchiffrable, découvre une « autre ville » « cachée », par des voiles invisibles, superposée à la ville de Prague. Et cet autre monde est totalement délirant, à la limite de l’illogisme et, parfois, se contredit presque. Cependant, cette « autre ville » possède ses croyances, ses habitants et ses dangers…
Le style de l’auteur est très agréable et je le trouve presque « naïf », mais cela lui donne peut-être tout son côté surréaliste. Le personnage principal ne réagit pas forcément comme nous nous réagirions face à de tels phénomènes. Il y a beaucoup de poésie dans l’écriture.
Ceci dit, les phrases sont parfois assez longues et il arrive qu’on s’y perde un peu : mais n’est-ce pas le but de cette « autre ville », nous perdre un peu dans d’étrange méandre peuplé de requin et de raie volante ?
J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Même si elle parait peut-être complexe, je lui ai trouvé une légèreté agréable, son imaginaire m’a séduite et j’ai apprécié me retrouver à Prague (mais si j’avoue que j’aurai aimé une carte ; je connais un peu la capitale tchèque, mais pas assez pour visualiser complètement les rues et les quartiers)
Pourtant, le dernier chapitre m’a un peu déçu. En effet, dans ce dernier, j’ai trouvé que l’auteur interprétait trop l’aventure de son héros et il part dans un discours trop philosophique, parfois un peu lourd.
Un livre que j’ai beaucoup apprécié, mais avec un final pesant.
Je suis quand même ravie, car j’ai lu mon premier livre surréaliste et j’ai ainsi pu découvrir un ouvrage de la maison d’éditions Mirobole dont j’entends beaucoup de bien un peu partout.
Ce titre n’est peut-être pas à conseiller à tous le monde dans le sens où l’aspect surréalisme pourrait ne pas être apprécié.