Cette cinquième édition, l’anniversaire des dix ans du festival, m’aura laissé un gout mitigé.
Comme toujours pour Trolls et Légendes, c’est l’aventure ! Expédition en voiture depuis Rennes pour Mons avec sept camarades ! Petit logement loué pour l’occasion ; une vraie chance vue comment il a fait froid ! Nous aurions tous perdu des orteils au camping.
Le premier soir, vendredi : concert du Naheulband ! Que dire de plus que Poulet, Poulet, Piou, Piou, Piou ! Ah si, le son était assez mal foutu : très fort. À tel point que des camarades à moi qui ne connaissaient pas le groupe ont eu parfois des difficultés à comprendre.
(photo C. R.)
Il y a aussi le triste constat qu’en cinq éditions, le festival propose toujours de la bouffe dégueulasse (enfin, pas très bonne) et surtout super cher pour des trucs plus petits que des sandwichs SNCF. Visiblement, l’organisation n’a rien appris de ce côté-là en dix ans. Heureusement, il y a la sacro-sainte Cuvée des Trolls pour tous nous sauver de la soif ! Et eau gratuite ! Chose d’importance puisqu’il était TOTALEMENT interdit d’entrer avec des boissons.
Bref, une très bonne soirée néanmoins puisque j’ai retrouvé d’autres ami.e.s et de pouvoir, enfin !, me servir de ma grosse corne à boire (50 cl) que j’avais acquisse lors de mon dernier Trolls et Légendes (un dimanche soir) et que je n’avais pas encore eu l’occasion d’inauguré !
Samedi fut une journée moisie. Pour un festival anniversaire, on ne peut pas vraiment dire que l’organisation ait assuré. La première très grosse mauvaise surprise fut que découvrir qu’outre les boissons déjà interdites en concert, il était interdit d’entrer avec de la nourriture ! Et quand je dis découvrir, c’est que personne ne semblait être au courant (que ce soit dans mon groupe ou même de la part d’autres visiteurs). Je peux vous assurer que ça a gueulé ! Personne n’avait rien vu sur le site concernant cette interdiction et il n’y avait pas non plus de panneaux à l’entrée ! Une vraie honte ! Surtout quand on voit la qualité de la bouffe du salon (cette remarque ne concerne pas les exposants proposant des produits alimentaires). Franchement, j’étais super vénère ! C’était vraiment du foutage de gueule ! Surtout que tout le monde laissait sa bouffe et ses bouteilles à l’entrée : impression de porcherie garantie ! Vraiment, quand je suis arrivée, c’était dégueulasse ! Visiblement, les organisateurs n’avaient pas prévu les poubelles…
Une fois enfin entrée dans le salon, seconde déception : le marché féérique était merdique ! Bon, je suis peut-être un peu méchante, mais ce dernier était vraiment très pauvre. Les organisateurs ont fait de plus grosses allées (ce qui était fondamentalement une bonne idée) avec extension du marché à l’extérieur (j’avoue que j’ai eu de la peine pour les gens dehors tant il faisait froid). Mais hélas, il y avait moins de stands, donc moins de choses. Difficile de trouver son bonheur… Bref, une seconde grosse déception de ce côté-ci.
Fort heureusement, il y avait les camarades, mais aussi toutes les personnes que j’ai eu plaisir à croiser sur leur stand (éditeur.trice.s, auteur.e.s). Mais il y a aussi eu des petites déceptions, car comme je suis arrivée tard (16 h), j’ai loupé du monde ! J’espère que j’aurai l’occasion de faire de nouvelles rencontres ou de revoir du monde au cours d’autres salons !
Ceci dit, il y avait vraiment un monde fou ! C’était assez désagréable d’accéder au stand. Et pourtant, les allées étaient plus larges. L’idée d’ouvrir pour permettre les files de dédicaces était plutôt une bonne idée, mais cela a aussi pas mal encombré le passage.
De plus, j’avoue que l’agencement du Salon du livre était un peu merdique. Les années passées, je savais toujours bien quand j’étais dans le marché féérique et quand j’étais dans le salon. Cette année, la limite était plus floue. Les gros éditeurs et les BDs au centre, les autres (souvent auteur.e.s et petits éditeurs) relégués sur le côté…
La dernière surprise de mauvais gout : les toilettes payantes ! 50 centimes ! Ça va les gens, vous vous faites plaisir ! Surtout qu’il y avait toujours la queue et que la propreté laissait parfois à désirer…
J’avoue avoir eu de la peine pour les bénévoles, certains ont dû en prendre plein la gueule, alors qu’ils n’étaient en rien responsables de la situation.
Les concerts étaient sympa, heureusement, mais rien de bien révolutionnaire ni de très entrainant. Et une fois encore, il y a eu des problèmes de sons.
Tiens au passage, j’en profite pour signaler que la scène en forme de murailles avec des tours était vraiment sympa. C’était une bonne idée.
Heureusement, dimanche fut bien meilleur, pour ne pas dire magique !
J’avoue sans honte avoir grugé l’entrée pour introduire ma bouffe (j’ai bien calé les sandwiches au fond d’une poche et j’ai ouvert une autre poche lors du contrôle). Faut pas faire ch***, surtout vu la qualité des prestations alimentaires des organisateurs qui n’a nullement progressé en 10 ans. Puis faire la queue pendant trois plombes pour un truc de la taille d’un pain au lait à presque 5 €, non merci.
Bref…
Il y avait moins de monde dimanche et ce fut plus agréable de circuler dans les allées. J’ai donc pu faire plus facilement le tour du marché féérique (qui ne m’a pas plus convaincu que la veille hélas). J’ai encore revu des gens sur les stands puis… tout d’un coup, deux jeunes…
« — Excusez-moi, vous êtes Xian Moriarty ? »
Gros moment de flippe ! Des gens que je ne connais pas qui m’interpellent en plein salon ! P*****, qu’est-ce que j’ai fait ? Des auteur.e.s mécontent.e.s de chroniques ? Des gens qui en ont marre de me faire gueuler ? Bref, toute la liste des trucs angoissants et flippants y est passée… Et puis…
« — On a adoré votre nouvelle La dame aux Hiboux dans Montres à Toute Vapeur ».
…
…
…
Ouais !! Super !! Des gens m’ont reconnu et en plus, ils me donnent un retour live de ma nouvelle (le premier si on exclut mon amie Doris Facciolo qui est aussi dans l’antho). Gros moment d’émotions ! Merci à J. et F. pour cet instant magique ! C’était la première fois que ça m’arrivait ! J’ai été très touchée ! Merci.
Et en plus, j’ai eu le plaisir de leur signer le livre.
Avec ce super moment, les retrouvailles avec les copines et les concerts, c’était vraiment une chouette journée.
J’ai aussi été très contente de rencontrer mon camarade de Lune Écarlate Fredéric Livyns. On a bien papoté et c’était cool.
Le salon littéraire était sympa, mais je n’y ai pas particulièrement trouvé mon bonheur. Je n’allais pas acheter des livres que je trouve tous les jours à ma librairie. Mais j’ai tout de même craqué sur Le guide du Steampunk (déjà lu, mais je voulais vraiment l’avoir).
Parmi tous les gens présents, j’espérais avoir une dédicace des auteurs de City Hall, un « manfra » (il me semble qu’on dit comme ça pour un manga français). Samedi, j’avais vu la longue queue… Je m’étais dit : pas la peine, je n’ai pas envie de faire trois plombes de queue. Et puis dimanche, je passe… une personne ! Victoire ! Et en plus, les deux auteurs sont très sympas et j’ai été ravi d’échanger avec eux (surtout pour dire au dessinateur que le défaut majeur du premier cycle, c’est la taille de bonnet des demoiselles). Merci à eux !
La journée, déjà bien magique, s’est terminée par les concerts. C’est avec plaisir que j’ai vu mon premier live de Rastaban. Un vrai plaisir de revoir des têtes connues ! J’espère avoir la chance de les revoir un de ces quatre.
(photos C. R.)
Puis est venu le temps de Corvux Corax… Je crois que je ne me suis rarement autant déchainé durant un concert… Mais ça a fait du bien. Un super moment partager avec les camardes ! et la Cuvée des Trolls !
Malgré un super dimanche, j’avoue avoir un avis mitigé sur cette édition. Il y a eu pas mal de mauvaises choses qui ont gâché le plaisir. Si j’avais été seule, en camping, j’aurais peut-être repris le train direct samedi… Parce qu’entre les interdictions à la con, les chiottes payantes, les files, la foule, le marché assez pauvre, le tout dans le froid (il a fait un temps de novembre), je ne serais pas resté… Moi qui voulais toujours aller à ce festival, je ne sais pas si j’irai à la prochaine en 2017… C’est un voyage assez couteux pour un résultat aussi mitigé…
On ne peut pas vraiment dire que cet anniversaire fut réussi…
Heureusement, il y avait les ami.e.s et une virée de ce genre avec les ami.e.s, ça n’a pas de prix !