Comme toujours, je ne vise personne en particulier. Je cherche juste à pousser les gens à la réflexion.
Commençons par le commencement : oui, recevoir une critique négative de son livre, de son bébé, de la somme d’heure de travail et de recherche (quoique certains zappent cette partie), ce n’est pas plaisant ! Je ne dirai pas le contraire.
Ceci dit, je commence à en avoir assez de ces auteur.e.s qui dès qu’ils reçoivent un avis négatif se mettent à pleurer ou à gueuler.
1) Enfoncez-vous cela dans le crâne : VOUS NE POURREZ PAS PLAIRE À TOUT LE MONDE ! Je ne sais pas dans quelle langue il faut le dire, mais il serait tant que certain.ne.s le comprenne. Si une personne n’aime pas votre livre, au lieu de pleurer ou de gueuler, cherchez plutôt à analyser ce qui n’a pas plus (problème de style, de personnage, d’intrigue ; public pas réceptif). Vous en sortirez plus grand.e.s.
2)Hormis peut-être quelques exceptions infinitésimales, ça n’amuse pas les lecteur.trice.s de faire une critique négative. Passé du temps sur un livre qu’on n’aime pas, surtout quand on l’a payé, ce n’est pas fun ! Perso, ça ne m’amuse pas du tout !
3)Enfin, arrêtez de penser qu’une critique négative se traduit par : tu n’es qu’un.e con.ne.
Quand on lit un livre, on juge le livre. Éventuellement, on critique l’auteur.e (genre quand on sent que le travail de recherche a été bâclé), mais en aucun cas on ne critique « la personne ».
Auteur.e, il faut apprendre à faire la différence entre le vous Auteur et le vous Personne. Ce n’est pas parce qu’un critique estime que vous êtes un.e mauvais.e auteur.e que vous être une mauvaise personne, un.e con.nne, un.e inculte ou je ne sais pas quoi ! Ce n’est pas parce qu’on n’a pas aimé votre livre qu’on n’aimera pas boire un verre ensemble le soir, sortir ensemble, discuter, etc.
Bien évidemment, ce sont des moments durs à passer et cela nécessite de faire un travail sur soi qui n’est pas forcément des plus agréable. Je conçois parfaitement que ce soit une épreuve très éprouvante pour certain.ne.s Mais hélas, il va falloir vous y faire. Tout le monde à des détracteurs : JK Rowling, Tolkien, etc.
Alors n’allez pas vous imaginer que vous, petit.e.s (ou même plus grand.e.s) auteur.e.s, vous allez échapper à cela !
Dans la plupart des cas, auteur.e.s, vous régissez hyper mal aux chroniques de blogs, blogs qui parfois n’ont que peu d’influence sur l’ensemble de votre lectorat possible. Mais le jour où un avis négatif paraitra dans une revue, sera diffusé à la radio et pourquoi pas même à la TV, vous allez faire quoi ? Appelez le chroniqueur pour lui dire tout le bien que vous pensez de lui ? Soyons sérieux.
Ok, ça ne fait pas plaisir, ça fait mal, ça blesse. Mais c’est ainsi.
Il me semble que quelque soit le domaine (privé, sentimental, professionnel) les gens ne passent pas des journées entières à vous envoyer des roses ou à vous envoyez sur les roses. Si vous vivez dans un monde sans contrariété, dites-moi où vous habitez, je veux venir !
Il est aussi important que les auteur.e.s n’oublient pas une chose essentielle : nous n’écrivons pas pour nous faire aimer des gens. Nous écrivons pour que les gens aiment nos histoires. Un lecteur peut aimer votre livre, peut aimer le vous Auteur.e, mais n’est absolument pas là pour aimer le vous Personne.
Je vais prendre un exemple pour retourner la situation : Lovecraft. Tout le monde connait. Beaucoup adore son univers, ses histoires. Bref, ils aiment ses œuvres et l’auteur. Mais peut-on aimer l’homme antisémite, misogyne, raciste et j’en passe qu’il était ? Je ne crois pas…
Si vous recherchez une forme d’affection particulière des gens, faites un autre métier.
Les lecteur.trice. ne sont pas là pour vous aimer vous Personne. Je crois qu’il faut vraiment que certain.e.s (jeunes ou primo-auteur.e.s) s’enfoncent profondément ça dans le crâne !
Les lecteur.trice.s ne sont pas là pour combler un manque affectif.
Les lecteur.trice.s ne sont pas là pour caresser votre égo dans le sens du poil.
Si c’est la célébrité (comme celle que tout le monde semble envier à JKR), il y a d’autres manières plus simple et plus rapide pour l’obtenir !
Si vous voulez que les gens parlent de votre nom avec admiration, demandez si c’est pour vos talents ou pour le fric que vous auriez pu engranger. Je suis désolée, mais j’entends plus souvent parler de la fortune de JKR que de ses compétences d’écrivaine.
Moi, je ne suis pas là pour vous aimer vous Personne.
Je vais prendre un exemple tout con de moi Lectrice. J’ai lu de très nombreuses œuvres d’Olivier Peru. J’avoue que de tout ce que j’ai lu, je n’ai pas vraiment aimé grand-chose. Alors oui, je n’ai pas aimé ses livres, oui je n’aime pas le Olivier Peru auteur. Mais peut-être que cet homme est quelqu’un de charmant, avec qui il est plaisant de discuter et d’échanger. Je n’ai rien contre Olivier Peru Personne.
Et je pense que beaucoup de gens sont comme moi (enfin j’espère).
Après, je ne vis pas dans un monde de bisounours. Oui, peut-être que des lecteurs n’aimeront ni le vous Auteur, ni le vous Personne. Certains aimeront le vous Auteur, mais pas le vous Personne. D’autre n’aimerons pas le vous Auteur, mais aimerons le vous Personne. Et une partie aimera le vous Auteur et le vous Personne.
C’est un dur travail sur soi qu’il faut faire ou apprendre à faire. Ce sera difficile. Le vous Auteur est très lié à votre vous Personne. Il va donc falloir à apprendre à les séparer.
Après, je vous rappelle que je ne suis pas un monstre. Oui, je comprends que ce soit dur, car moi aussi, je mets toute ma personne dans mes récits. Moi aussi je souffre d’un avis négatif (même si je n’ai jamais eu de critique incendiaire… Puis me connaissant, j’irai gueuler dans mon coin pendant un moment avant d’essayer de comprendre ce qui s’est passé ; être impulsive, ce n’est pas toujours très beau). Mais ces mauvais moments font partie de ma vie d’auteure. Je ne pourrais pas y échapper.
Pour conclure, je dirais une chose : auteur.e.s, que j’aime ou non vos récits, je me fous du vous Personne. Ce vous Personne, j’apprendrai à le connaitre autrement : en se voyant en salon, en échangeant…
Alors, arrêtez de prendre un avis négatif de votre livre pour une attaque personnelle.
Dans le monde de la littérature, il y a de bons et de mauvais moments. C’est le jeu. Et si vous n’êtes pas prêt à accepter ces mauvais moments, ce n’est pas la peine de continuer à chercher à être auteur.e : ce métier n’est pas pour vous.
Et de toute façon, peu importe le domaine professionnel, il y aura toujours des gens pour émettre des avis sur ce que vous réalisez.