J’étais présente au 34e festival de la Bande Dessinée et de l’Image Projetée de Saint-Malo, Quai des Bulles, les après-midi des 10 et 11 octobre.
Compte-rendu.
J’avoue que par rapport aux souvenirs des éditions précédentes, j’ai été un peu déçu. Pour le plus grand bonheur de ma CB, je n’ai pas trouvé beaucoup de choses à mon goût.
Il y avait beaucoup d’exposants. L’entrée des visiteurs se faisait par le milieu du barnum, ce qui était une bonne chose : les gros éditeurs se trouvant sur le milieu et les côtés, les visiteurs pouvaient découvrir les structures plus petites qui les bordaient.
Par contre, malgré un certain effort pour permettre une circulation fluide, les longues files d’attente pour les dédicaces perturbaient les lieux de passage et, parfois, carrément l’accès au stand. Impossible de feuilleter les œuvres de certains artistes présents.
Si certaines maisons d’édition ont fait un effort pour présenter des nouveautés, j’avoue avoir regretté que beaucoup auteur.e.s présent.e.s en dédicaces ne soient pas là pour leur actualité. Ce n’était pas le cas de toutes les structures, mais acheté une BD pour acheter une BD dans la masse de Quai des Bulles… Autant le faire chez son libraire. De plus, les BD dédicacées ne pouvaient être que celles achetées sur les stands des éditeurs présents. Ce qui se comprend d’une certaine manière, mais qui est très désagréable. Sans compter les 3 à 4 h de queue pour obtenir son Graal. D’ailleurs, certains habitués ne s’y trompent pas : ils viennent avec livres et chaises pliables.
Côté activité hors salon, il faut bien avouer qu’il n’y avait pas des masses de choses, surtout quand on repense au salon des Étonnants Voyageurs qui regorgeaient de conférences. Il faut dire que quand on doit faire des heures de queue pour une dédicace, difficile de prévoir son planning.
Néanmoins, il y avait de très nombreuses expositions, plus ou moins intéressantes, selon les goûts.
L’expo sur la 1re Guerre Mondiale était intéressante, mais je sature de tout qui touche à la guerre cette année. Eh oui, c’est le centenaire du début de la guerre de 14 (et c’est tellement cool de fêter le début d’une guerre, les poilus aussi étaient heureux dans leurs tranchées… Bref, pardon pour cet égarement).
J’ai aimé découvrir les héros de « comics » français des années 80, Mikros et Photonik. J’ignorais que cela existant. Les dessins sont bien de cette époque.
L’une de ces expositions far était sans conteste « Sous le vent des Étoiles » de Jean-Claude Mézières. Je connais Valérian et Laureline de nom, mais je n’en ai jamais lu. Ne connaissant pas trop nom plus le monde de la SF de cette époque, j’ai du mal à saisir l’importante de cette œuvre dans son domaine. Oui, vous pouvez me lancer des cailloux. Il n’en reste pas moins que l’expo était très belle et bien documentée (il me semble ; les experts du genre ne seront peut-être pas du même avis).
Il y avait en tout 8 expos au Palais du Grand Large.
Dans Saint-Malo intra-muros, il y avait également toute une expo sur Lanfeust. Hormis cette charmante photo avec le Troll, j’avoue ne pas m’y être trop attardé, vu que je n’accroche pas particulièrement à cet univers. Mais les panneaux de présentations permettaient une très bonne découverte (selon moi) de ce classique de la BD.
Le festival a mis à place un large espace pour les plus jeunes ainsi qu’une halte-garderie. Une très bonne initiative ! Un très bon point.
Pour les dessinateur.trice.s débutant.e.s, des rencontres avec les professionnels étaient organisées. Une autre très belle initiative de ce salon. Cela est en place depuis plusieurs années, une amie à moi y avait participé. Pour les années à venir, si vous êtes dans les parages, n’hésitez pas à venir avec votre book. A défaut de trouver un éditeur, les conseils sont toujours les bienvenus !
Lors de cette édition, j’ai été convié par l’éditeur Rue de Sèvre à la présentation de l’une de leurs nouveaux ouvrages, sortis en avant-première au salon (comme je le disais plus haut, voilà un éditeur qui a proposé des nouveautés) sur le thème du terroir : « Frères de Terroirs, carnet de croqueurs » de Jacques Fernandez et Yves Camdeborde.
Dans ce cadre, nous étions conviés à découvrir cette BD au restaurant « Autour du Beurre », dans l’intra-muros, en présence de ses auteurs.
Je tiens à remercier Rue de Sèvres pour cette invitation qui m’a permis de découvrir une BD engagée (oui, j’ai dit engagé, mais n’ayant pas peur), des auteurs amoureux de leur travail.
Je voulais aussi remercier le patron de l’établissement « Autour du Beurre » qui nous (mes camarades et moi) a accueilli chaleureusement, pour sa gentillesse et pour la qualité des produits qu’il nous a proposé de déguster. Parce que, vingt ‘dieux, que c’était bon ! Des produits de qualité ! Ces beurres “aromatisés” ont été une belle découverte, sans compter que je me suis foutue la honte en aimant le beurre au cacao (pour ne pas dire chocolat), moi qui n’aime pas le chocolat…
Bref, ce fut une très belle soirée, avec de très belles découvertes. Si vous êtes fins gourmets, que vous aimez les produits du terroir, n’hésitez pas à aller à la rencontre de “Frères de Terroirs” (en en plus, il y a des recettes à l’intérieur).
Lors de cette occasion, j’ai rencontré Alex Alice, l’auteur du “Le château des étoiles”. Un homme adorable, qui a bien voulu me dédicacer ma BD. Je tenais à le remercier du fond du cœur d’avoir pris un peu de son temps (hors de ses séances de dédicaces) pour me signer mon exemplaire. Encore merci !
Lors de cette édition de Quai des Bulles, j’ai pu découvrir des auteur.e.s de BD en auto-édition. J’ai d’ailleurs acquis l’un des œuvres d’un collectif “Darjeeling Clockwork” que je chroniquerai sous peu.
Je reviendrais sur un article plus long sur ces auteur.e.s en auto-éditions.
Pour moi, l’un des moments forts de ce salon fut le débrayage des auteur.e.s (scénaristes et dessinateur.trice.s) de BD pour protester contre la réforme de leur système de retraite (RAAP). J’en reviendrai sur un post plus long, probablement avec la vidéo réaliser lors de ce débraya pour expliquer la situation.
Je tiens cependant à manifester mon soutien à ces gens, en tant que lectrice bien sûre, mais aussi comme auteur. Certes, nous ne “jouons” pas dans la même catégorie, mais ce qui leur pends au nez, nous pend aussi au nez, nous les auteur.e.s de littérature.
J’invite d’ailleurs les auteur.e.s, mais également les lecteur.e.s, à se renseigner sur ce qui se passe.
Pour les auteur.e.s, je vous invite aussi à vous rapprocher de syndicats ou de structures de ce genre pour connaitre les modalités des changements qui risquent de bientôt nous toucher (genre la disparition des droits d’auteur…).
Malgré quelques déceptions, ce salon fut un bon moment. Il a fait beau, j’ai fait quelques belles découvertes et je n’ai pas achevé ma CB.
J’y retrouverai avec plaisir l’année prochaine.