Avant toute chose, je tiens à remercier mes camarades (qui se reconnaitront) pour m’avoir trainé le premier jour au festival puis pour m’avoir botté l’arrière-train pour que je demande un pass presse grâce à mon blog. J’ai donc obtenu ce pass et j’ai pu être présente aux quatre jours. Merci à eux !
Depuis fort longtemps, se tient à St Malo le Festival des Etonnants Voyageurs. Outre un lieu de tentation qu’est le Salon du livre, on retrouve, dispatché dans différents lieux, des conférences, des projections de documentaires, des rencontres. Pour les parents, il y a une garderie.
Je ne ferais pas de résumés jours par jours.
Revenant des Imaginales (oui, je sais, je n’ai pas fait de compte rendu ici, mais vous pouvez retrouver les impressions dans l’article que j’ai écrit pour le site de mes ami.e.s Les Mandragores), je m’étais dit « pas de SFFF ». Mais comme l’affirme le proverbe, chasser le naturel, il revient au galop.
Cette édition fut pour moi un vrai régal : rencontres, glaces et gâteaux, dédicaces et beau temps. Je peux donc déjà dire que ce fut une vraie réussite.
J’ai assisté à de très nombreuses conférences, majoritairement sur le thème du fantastique, des contes, des mythes et Tolkien, à l’exception de celle sur Moby Dick et sur la chasse à la baleine (courte, mais vraiment très intéressante). Je regrette seulement que certains animateurs n’aient pas su donner vie à aux débats. C’est dommage. Mais dans le fond, les invité.e.s étaient intéressant.e.s, j’ai donc pu apprendre pas mal de choses. Cela m’a aussi remonté à bloc pour retourner à mes écrits.
Un de mes regrets est d’avoir loupé le film sur Tolkien. Les deux projections ont fait salle comble et, hélas, des gens ont été refoulés à l’entrée. Pour les malchanceux, le reportage devrait être un jour diffusé à la TV, mais aucune date n’est avancée pour le moment.
Je n’avais pas non plus assisté à une projection sur les femmes au Yémen. Chance pour moi, je suis tombée dessus sur Public Sénat en rentant un soir.
J’ai aussi été un peu déçue par la programmation, pas qu’elle fut mauvaise, mais que hormis le Fantastique, je n’ai pas trouvé de choses à mon gout. C’est dommage, mais ce sont les gouts et les couleurs. Ceci dit, le public semblait très présent.
Quand je n’étais pas aux conférences, j’errais sur les allées du salon du livre. Surprenant n’est-ce pas ? J’avais un mot d’ordre : pas de SFFF puisque je rentrais des Imaginales.
Mais ce salon, c’est le MAL ! Parce que même si j’avais évincé une catégorie de livre, il y a tout de même de quoi vendre père, mère et sœur (oui, même toi !). Cela dit, j’ai trouvé qu’il y avait moins de choses que l’année dernière où j’étais devenue complètement dingue. Mais ce n’est pas un mal, surtout pour ma banquière.
Cette édition des Étonnants Voyageurs a été marquée par la chance (la première fut d’obtenir le pass presse). C’est avec enthousiasme que j’ai découvert qu’Olivier Ledroit était en dédicace.
Malgré une longue attente, j’ai eu le plaisir d’avoir son dernier ouvrage, « Wika et la fureur d’Obéron » dédicacé. Et j’avoue que le voir dessiner c’est juste… wouah ! Évidemment, je donnerai mon avis sur cet ouvrage dès que je l’aurai fini (de le manger des yeux). Mais j’en oublie le scénariste, également présent, Thomas Day.
Pour rester dans les illustrateurs, j’ai aussi rencontré Didier Graffet. Son dernier ouvrage, en collaboration avec Xavier Mauméjean (que j’ai vu aux Imaginales) « Steampunk, de vapeur et d’acier » a reçu le Prix Wojtek Siudmak du graphisme (dans le cadre du GPI). Adorable, il a accepté de me dédicacer les livres « 20 000 lieux sous les mers » et « L’île Mystérieuse » qu’il avait illustrés il y a plusieurs années.
Encore un grand merci, pour la dédicace, et pour rendre « 20 000 lieues sous les mers » encore plus plaisir à lire avec ses dessins. Que du bonheur !
La dernière petite dédicace que j’ai pu avoir d’un illustrateur est celle de Nicolas Fructus pour « Un an dans les airs », un ouvrage somptueux avec des textes de quatre auteurs, Raphaël Albert, Jeanne-A Debats, Raphaël Granier de Cassagnac et Johan Héliot.
Comme vous pouvez déjà le constater, pas du tout de SFFF…
Le Salon du livre des Étonnants Voyageurs, c’est également l’occasion de découvrir (ou redécouvrir) de petites maisons d’édition. Et je peux vous dire que j’y ai trouvé mon bonheur.
Si je m’étais dit pas de SFFF, c’était pour mieux me concentrer sur des livres de contes de pays divers et variés, mais aussi pour des récits de voyages et d’aventures. C’est pour cela que mon premier achat s’est fait chez Le Castor Astral (éditeur aquitain) avec son « L’étranger des Carpathes », une nouvelle fantastique bien antérieure à Dracula.
À noter que ces derniers ont sorti une « Petite Encyclopédie des vampires » à laquelle j’ai pu résister ! Toujours chez eux, j’ai craqué pour « Paris fantastique, histoires bizarres et incroyables ». J’avoue être amatrice de ce genre d’ouvrage, surtout en tant qu’écrivaine (vous croyez que je peux me désigner ainsi avec mes deux nouvelles publiées ?), car ce sont dans des ouvrages de ce type que l’on trouve des anecdotes qui peuvent donner une base ou des saveurs à des romans.
À signaler que je possédais « Histoires insolites des animaux de Paris » du même auteur. Bref, une belle découverte que cet éditeur. À signaler que leur stand regroupait de nombreux éditeurs aquitains, dont les Éditions Corentin qui ont des ouvrages à se damner !
Amatrice de contes, je souhaitais aussi trouver des ouvrages sur des histoires du monde entier. J’avoue avoir été un peu attristé parce que j’ai peu trouvé de livres à ce sujet. Mais heureusement, les Éditions Anacharsis étaient là ! J’ai donc acquis « Ilya Mouromets, et autres héros de la Russie ancienne ». J’ai une pleine confiance dans la qualité des ouvrages de cet éditeur que j’avais découvres via deux livres de sagas islandaises (traduites par Regis Boyer). Là encore, nous sommes face à un éditeur à qui l’on vendrait sa famille pour son catalogue.
Pour rester dans les contes et dans l’historique, j’ai craqué pour le roman lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire dans la catégorie roman étranger, « L’homme qui savait la langue des serpents », chez Le Tripode (une maison d’édition que je ne connaissais pas). Cet ouvrage m’a intrigué quand j’ai découvert son auteur Andrus Kivirähk, un estonien (oui, j’ai vu un estonien ! j’en ai de la chance !), à la conférence sur les contes. Roman mêlant conte de ce pays balte et récit historique au XIIIe siècle, ce livre ne pouvait que m’attirer. J’ai donc craqué, surtout que la couverture est superbe ! J’espère que la lecture me permettra de belles découvertes.
La halle du livre propose aussi des livres d’éditeurs plus connus. Mon cœur a été déchiré par de très nombreuses tentations, mais la seule qui a réussi à me faire craqué a été celle sur « Le dernier Moghol », une biographie du dernier empereur moghol en Inde (et qui donna sa bénédiction pour la révolte des Cipayes).
J’ai terminé mes achats par le dernier tome de la série « Ysée » d’Evelyne Brisou-Pellen. J’avais acheté le tome 2 à ce même festival l’année dernière. Une jolie manière de terminer.
Mais les Étonnants Voyageurs, ce sont aussi des livres et récits de voyage ! Bien que j’ai trouvé qu’il y avait moins de choses que l’année précédente, il y a des ouvrages qui m’ont transporté rien qu’en lisant le titre ou les quatrièmes de couvertures. Il est à noter que de nombreux éditeurs sortent des tiroirs des récits de voyage encore jamais publiés, dont certains de femmes.
J’ai découvert à cette occasion qu’il excitait une union des éditeurs de voyages indépendants (le petit catalogue est à mourir d’envie). Dans ce regroupement, il y a Transboréal dont j’avais acquis des ouvrages l’année dernière. Cette année encore, certains de leurs livres m’ont tapé dans l’œil. Je n’ai donc pu que verser une petite larme en me contraignant à ne rien prendre. Hélas, je ne peux pas tous acheter.
C’est à cette occasion que j’ai pu discuter avec le responsable des Éditions Ginkgo (qui a ma grande surprise connaissait mon blog). Leur collection « Mémoires d’Hommes » est vraiment super !
C’est ça aussi que j’aime sur ce festival des Étonnants Voyageurs, découvrir des livres, des éditeurs.
Mais ce festival a été aussi, pour moi, marqué par la chance.
J’ai assisté à une conférence sur Tolkien, en présence de personnes passionnantes et optionnellement adorables : Vincent Ferré, Isabelle Pantin, Johan-Frédérik Hel-Guedj et Simon Backès (le réalisateur du film sur Tolkien que j’ai raté), et surtout son animatrice E. D. Je ne sais pas comment je me suis débrouillée pour me faire remarquer par cette gentille (et belle) dame, mais elle m’a offert les livres des invités à la fin de la conférence ! C’est-à-dire « Tolkien et ses légendes » de Pantin et surtout le « Dictionnaire Tolkien » de Ferré ! Je remercie chaleureusement, puissamment, etc., cette charmante animatrice pour ces présents. C’était quelque chose d’extrêmement touchant ! Et grâce à elle, je vais pouvoir manger autre chose que des pâtes durant ce mois de juin.
Et je la remercie doublement, car à la miniconférence sur « l’hommage à Jules Verne », elle m’a offert « Un an dans les airs ».
Si jamais vous passez par ici, E. D., MERCI ! Il n’y a pas de mot assez fort pour qualifier ce geste envers une inconnue.
Voilà donc pour cette année aux Étonnants Voyageurs, et malgré quelques légers regrets (tant que je ne pourrais pas me dédoubler dans ce genre de festival, cela sera ainsi), ce fut une expérience très riche et plaisante.
Une programmation diverse et variée pour toucher des publics différents ; un salon du livre plein de surprises et de promesses ; des gens adorables et des rencontres fantastiques, bref tout ce que l’on veut découvrir sur un festival au nom aussi rêveur.
Je tiens encore une fois à remercier mes camarades de m’avoir un peu secoué ; les organisateurs pour m’avoir fourni le pass presse ; les gens avec qui j’ai échangé ; le stand Critic et ses auteurs adorables (même si l’un d’eux à voulu me voler mes livres ! c’était vilain) ; E. D. pour ces précieux cadeaux ; les animateurs et conférenciers.
Vivement l’année prochaine !